Feuilleton Veaugeois 22 : on a retrouvé Julien Veaugeois !

L'hôpital du Mans vers 1900

Ce blog n'a jamais fait l'objet de commentaires sous aucun de ses posts. Cela ne veut pas dire qu'il est sans lecteur ou que je n'ai pas d'échanges avec eux. Les encouragements, les conseils et l'aide reçue sur Facebook en particulier me sont toujours agréables, souvent utiles et même parfois décisifs.

C'est à une de mes lectrices passionnées que je dois une avancée décisive dans mes recherches.  Christine Demercastel Denoual avait souvent commenté mes posts sur le groupe Je fais de la généalogie, j'ai moins de cinquante ans et j'assume ! (ou pas). Elle a essayé des pistes de recherche pour m'aider. Et ce matin en me levant, j'ai trouvé un message inespéré : elle avait retrouvé au Mans le décès de Julien Louis Jean Vaugeois, le 18 mai 1895 et me donnait une capture d'écran de l'acte. Je me suis précipité dessus pendant mon petit déjeuner. La piste mancelle m'avait déjà été signalée, du fait que c'était une destination pas inhabituelle pour les lavalois à la fin du XIXe siècle. J'aurais fini par m'y intéresser mais mon obsession pour Georgette et Julia avait renvoyé un temps Julien au second plan. Christine l'en a ressorti et je lui en suis très reconnaissant. 

Comme toujours, une révélation après une recherche si longtemps infructueuse est à la fois une joie immense et une petite déception. Joie immense d'avoir enfin la solution à une question dont on désespérait de découvrir jamais la réponse. Petite déception de la voir si simple au fond. Pas de paquebot pour les Amériques ou de réussite spectaculaire à Paris. Juste le décès à l'âge de 44 ans et pas si loin de son domicile précédent de celui qui m'échappait par un simple effet de source.

Le dernier domicile de Julien était donc au Mans, au 31 rue des Minimes, où il exerçait à nouveau son métier de cordonnier. C'est en plein centre, dans ce qui est aujourd'hui une rue piétonne très commerçante. Détail amusant, là où vivait le cordonnier se trouve aujourd'hui un magasin Adidas qui vend bien sûr entre autres des chaussures de sport.

L'adresse de son décès et le fait que les deux témoins y soient domiciliés invitent à y voir un hôpital. Et vérification faite, le 158 route de Laval était bien l'adresse de l'hôpital. La voie a changé de nom mais il est toujours là. Lorsque Julien y est décédé, il était encore tout récent, puisqu'il avait été inauguré 4 ans plus tôt. Un médecin en a écrit un historique qui peut donner une idée du contexte. J'ignore s'il est mort dans une de ces salles communes que montrent les cartes postales anciennes, ou bien dans l'une des chambres à deux lits dont parle le Docteur Lemanissier dans son historique.

Comme toujours dans l'état-civil la cause de la mort n'est pas connue. De quoi pouvait-on mourrir à 44 ans, à peine plus âgé que je ne le suis aujourd'hui, à la fin du XIXe siècle ? Conserve-t-on des dossiers médicaux de cette époque ? 

Voilà une question pour les archives du Mans. Et la découverte du décès me pose d'autres questions.

Julia avait-elle suivi son père au Mans ? Les recensements seront impuissants à m'aider puisque la  courte période considérée, de janvier 1892 à mai 1895, est entre les dénombrements de 1891 et de 1896. La liste électorale me confirmera peut-être la présence de Julien à partir de 1893 au mieux, mais ne me dira rien de Julia.

Dernière remarque, au décès de Julien, Julia n'a pas 21 ans. Elle est donc encore juridiquement mineure. Y-a-t-il eu un nouveau conseil de famille validé par le juge de paix ? Une tutelle ? Je crois qu'il va falloir que j'aille sur place pour m'en assurer.

Commentaires

Articles les plus consultés